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De l'eau tiède sous un pont rouge

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 3.88/5

vos avis

36 critiques: 3.74/5

visiteurnote
Tred 3
Toxicguineapig 2
Simon VD 3.25
seijûrô hiko 4.25
Secret Tears 2.75
Scaar Alexander Trox 3.75
Samehada 3.75
QuyTam 2.75
punkfloyd 4
Pikul 4
OshimaGosha 3.75
Omerieux 4
Oh Dae-soo 4.25
ntvn 4
Mounir Alaoui 4
Mounir 3.75
mizambal 0
Mister_Tsukimoto 4.75
Manolo 4
Maggielover 4.25
Kokoro 4
k-chan 4.75
JoHell 3.75
jade 4.75
Izzy 4.25
Hojo 4
HK Tipee 3.5
geez 4
dll_povtyp 3.5
cityhunter 3
Catt 3.5
Cassiel 3.75
Bastian Meiresonne 3.75
Bamboo 4.5
Bama Dillert 3.75
antigone 3.25
Anel-kun 3.5
750XX 4


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

completement etonnant,drole,tendre et frais

bref,une reussite!

14 janvier 2003
par seijûrô hiko


original et tendre, un film au demeurant mineur dans le paysage cinématographique japonais

Je ne connais pas très bien Imamura, je ne me permettrais donc aucune affirmation à son sujet. A chaud, mon impression sur le film est très divisée. Les plus : c'est léger et poétique, bourré de petites idées amusantes; Imamura filme avec tendresse une histoire originale; quant à Koji, il est nickel, comme d'habitude. C'est frais, tout ça... en grande partie grâce à Misa Shimizu, rayonnante malgré son âge. Les moins : malgré cela... il y a beau avoir plein d’idées, ça reste plutôt mineur ; sur un message très lourd trahissant son essoufflement évident et un certain idéalisme désespéré, Imamura filme sans grande originalité une histoire qu'il n'a pas du se fouler à écrire, sur une nouvelle plutôt sympa (supérieure au bouquin d'ailleurs), mais dont la seule réelle bonne idée est cette histoire de femme-fontaine... C'est bien gentil, mais ça ressemble un peu trop à du cinéma de vieux malgré les tentatives d'originalité fashion...

15 décembre 2002
par Scaar Alexander Trox


Pêche miraculeuse

Shohei Imamura, vétéran du cinéma japonais de plus en plus obsédé sexuel, passé aux oubliettes dans son pays en dépit de deux Palmes d’Or cannoises (La ballade de Narayama en 83, L’anguille en 97), nous offre (c’est le mot) avec De l’eau tiède… un film riche, distrayant et qui figurera sans doute en bonne place des palmarès annuels dans quelques semaines. Puisant dans le patrimoine culturel japonais (le scénario est tiré d’un roman d’un auteur classique, le cadre géographique -entre mer et montagne- rappelle certaines estampes…), Imamura multiplie les fausses pistes, qui constituent autant de moments de réjouissance. D’abord constat social (faillite d’une entreprise, donc chômage, déliquescence d’un couple), puis fable érotique (si la pêche est si miraculeuse sous ce fameux pont rouge, la maîtresse de la maison qui le jouxte n’y est pas pour rien), enfin conte aux situations absurdes et incongrus (les scènes avec le marathonien africain sont à mourir de rire), dopé par un Koji Yakusho (si vous avez vu au moins un film japonais ces trois dernières années, vous connaissez forcément cet acteur) en pleine forme. Ceux qui auront vu les films les plus récents du cinéaste (L’anguille, Kenzo senseï)feront le rapprochement et constateront les similitudes : personnage principal délocalisé et en constant mouvement, intérêt pour les marginaux et les gentils illuminés pleins de rêves, influence d’un style très littéraire. Comme ses deux derniers films, De l’eau tiède… est un moment d’hystérie collective pour les personnages et de bonheur pour le public.

29 juillet 2002
par ntvn


Après l'amour (ou : du cosmos à l'intimité)

C'est quoi, la critique de cinéma ? C'est quoi, le cinéma ? Trois fois rien : juste cela, un petit point d'interrogation à la fin d'une phrase. Un point d'interrogation, et puis des images, des sons, et quelques signes. Rien de plus. Le cinéma, c'est une surprise. Shohei Imamura, vieux papy à qui on ne la fait plus, aime les surprises. Il aime les poissons visqueux et les petits filles nues. Il aime les solitudes interloquées et les images très grandes, très larges, très lointaines. Très, mais pas trop. Pas si grandes, si lointaines, si larges que le cinéma, comme chez Tarkowski, Hou Hsiao-hsien, certains Hark, certains Leone, en arrive à occuper l'espace de l'entièreté du cosmos. Non : le cosmos, ce n'est pas ça qui intéresse Shohei Imamura. Peut-être même n'est-ce pas le cinéma. Car ses images, celles de "De l'eau tiède sous un pont rouge" comme celles de ses autres films, sont autant des images de la distance qu'une distance par rapport aux images. Ce n'est pas pour rien que Imamura et Kitano se ressemblent tellement. Ce n'est pas pour rien que, chez eux, le cinéma, c'est de la blague. Que le cinéma, c'est pour rire. C'est que tout chez eux s'installe, habite, vit et respire dans la distance de la blague ou du rire. Parce que bien sûr, mais d'une manière biaisée et je-m'en-foutiste (celle de la lueur espiègle de l'oeil), le cinéma de Shohei Imamura, comme celui de Kitano, n'est pas ou plus du cinéma. Le point d'interrogation est toujours là, mais les images et les sons, eux, ont disparu. La dictature du regard - la dictature cultivée, qu'elle soit académique ou anti-académique - s'abolit dans la liberté qu'ils prennent par rapport à l'impératif proprement cinématographique de faire voir. De jouer avec ce faire voir. D'y ouvrir les trous du désir, ou les pleins du cynisme. Chez eux, pas de faire-voir, pas de désir, pas de cynisme. Le cinéma, le cynéma, reste à la porte. Il faut aller se faire-voir ailleurs. Lorsqu'on regarde attentivement "De l'eau tiède sous un pont rouge", cette force de la distance ne peut que sauter aux yeux. Y sauter malgré le regard. Malgré tout ce qu'il est possible d'apporter devant le film, dans le film, sur lui, en le regardant. Car tout cela tombe à côté. Cela tombe à l'eau. Dans "De l'eau tiède sous un pont rouge", il ne s'agit d'ailleurs que de cela : de l'eau tiède, et puis un pont rouge. Quelques poissons aussi, encore. Et puis des femmes, naturellement jolies, c'est plus rigolo (Shohei Imamura n'est pas seulement espiègle, il est aussi, comme chacun sait, joyeusement libidineux). Mais l'eau, c'est quoi ? Et le pont ? Des "symboles" ? Des lignes de force visuelles (jaillissement (image-mouvement) vs. stabilité (image-temps), etc.) ? Bien sûr que non : tout l'appareil herméneutique que le langage critico-universitaire à tenté d'adjoindre à l'exercice cinématographique du regard loupe l'évidence - cette évidence que l'eau c'est l'eau, qu'elle est tiède, et qu'elle passe sous un pont rouge. Le titre du film, c'est le film. C'est dès le titre que le cinéma est laissé de côté. Dès l'affirmation de ce qui ne pourra être qu'une tautologie. Les mots et les images y deviennent indistincts. La propriété - le propre - des mots et des images sont exappropriés par le programme d'une bonne blague. Une blague visuelle, bien sûr, comme toutes les bonnes blagues. Une blague que l'on peut imaginer dans sa tête. Et c'est bien sûr parce que tout se passe dans la tête, en-dehors du regard, que "De l'eau tiède sous un pont rouge" est un grand film de l'intimité. L'eau tiède, c'est vous qui êtes dedans. Dans la salle de cinéma, il fait chaud, il fait humide. Et le pont, bien sûr, c'est n'importe quel pont et chacun d'entre eux. Le réduit du sage clochard, le scooter aussi. C'est un toit, ou une "bulle" (Sloterdijk). Là où l'on se sent bien. Là où vous vous sentez bien. Car dans "De l'eau tiède sous un pont rouge", c'est bien sûr votre propre intimité qui est convoquée. C'est la seule concession que Imamura fait au cinéma - ce que Bachelard appelait "poétique de l'espace" - : il y a un coin (une salle de cinéma), de la lumière (un peu), et des événements. Ces événements font film. Mais ce film n'est pas de cinéma, c'est votre film. Il est à vous. Il est de vous. Il se passe dans votre tête, dans votre intimité, dans les espaces où vous vous sentez bien. C'est là où Imamura installe son film : dans le dialogue plein avec vous - là où, dans la salle, vous êtes entièrement immergés dans la lumière et peut-être même dans le léger ronronnement du projecteur. Et ça, ça fait rigoler Imamura. Il imagine la tête des critiques de cinéma qui vont essayer d'en parler "en général", de son film. Alors qu'il n'y a pas de discours "général" possible, sur "De l'eau tiède sous un pont rouge". Même pas celui-ci, que vous êtes en train de lire. Il n'y a que vous. Il fait noir. Ce qu'on est bien.

29 mars 2003
par Maggielover


Histoire d'eau

Shohei Imamura réalise un film dans la ligne directe de ses deux oeuvres précédentes, KANZO SENSEI et UNAGI. On y retrouve cette touche inimitable et reconnaissable immédiatement qui fait toute l’identité et la saveur de son cinéma. Nouvelle adaptation littéraire libre, ce nouvel opus raconte la rencontre d’une femme « fontaine » et d’un type en perte de vitesse venu là pour y chercher un bien hypothétique trésor afin de renflouer des finances et une vie conjugale au plus bas. DE L’EAU TIEDE SOUS UN PONT ROUGE propose une vision drolatique d’un univers provincial marqué par les us et coutumes locaux, ou préjugés raciaux des autochtones face à un improbable marathonien noir perdu dans le village vont de pair avec les histoires ressassées de vieux pêcheurs ou les prédictions de la vieille mère un peu allumée. L’arrivée du héros va bouleverser ce petit monde et changer son propre destin. Sur cette trame très intrigante et originale, le vieux Sensei se livre à une critique en règle du matérialisme actuel, de la futilité des valeurs régissant nos sociétés, et rappelle l’impériale nécessité de retrouver le goût de la vie, et d’en profiter au maximum pendant qu’on le peut encore, sous peine de vivre de regrets éternels. Si le message est connu chez Imamura, et parfaitement compréhensible vu l’age du bonhomme, il est délivré avec une absence d’amertume, un humanisme bienveillant, une sérénité joviale, et pour tout dire une jeunesse d’esprit jubilatoire. S’appuyant sur un humour iconoclaste et bienvenu, le film est une comédie érotique aux scènes de sexe proches du surréalisme et qui peut se comparer à une fable aux penchants philosophiques certains. Mais avec une absence de prétention qui n’en renforce qu’un plus l’impact. L’interprétation permet de retrouver les impeccables Koji Yakucho et Misa Shimizu, couple déjà vedette de L’ANGUILLE et fidèles du réalisateur. Leur charme est intact, mais ils sont entourés d’une joyeuse bande de comédiens qui prennent un plaisir évident à composer ces villageois particuliers. La manière d’Imamura est là, façon élégante de filmer les moments les plus crus, de mettre en lumière la beauté d’un paysage ou d’un intérieur, de cadrer au plus juste les réactions de ses interprètes, aidé par une photographie magnifique et une musique étrange et finalement aussi envoûtante que les images. Car la capacité du vieux maître à nous faire pénétrer son univers insolite et nous donner l’envie d’y rester est étonnante, au-delà de l’intérêt déjà incontestable pour l’intrigue elle-même. Son inspiration apparemment inépuisable ferait bien de rejaillir, à l’image de son héroïne, sur quelques uns des jeunes réalisateurs tendance obsédés par l’esbroufe mais orphelins de la moindre idée valable. Car derrière un travail d’une belle facture classique, Shohei Imamura transgresse encore une fois les tabous et se permet toutes les audaces, en cinéaste parfaitement maître de son Art. Vivement le prochain !

21 mars 2005
par Kokoro


a voir de toute urgence!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

ce film est tout simplement merveilleux ....on a du mal a croire que imamura ai 75 ans(!)tellement la fraicheur,l'agilite respirent dans ce film.Les couleurs sont magnifiques...mais je ne vais pas tout raconter parce que il faut aller voir ce film sans connaitre l'histoire....Simplement:les acteurs qui sont tres bons ont deja joue dans l'anguille,l'avant dernier film de Imamura qui avait eu un prix a cannes et que j'avais deja adore.(... et qui m'a donne envie de decouvrire tous ses films...) on retrouve dans de l'eau tiede des images qui font penser a l'anguille:les scenes de peches au bord de l'eau ,et puis cette construction d'une multidude de petites histoires et de petits personnages autour de l'action principale.... merci imamura

06 décembre 2001
par jade


Dans le cochon tout est bon!!

Dire de ce film qu'il est bon est un pléonasme, autant dire tout de suite que c'est un film d'Imamura, mais, car il y a toujours un "mais", ce n'est pas là le meilleur qu'il m'ait été donné de voir. Tous les ingrédients d'une bonne recette Imamurienne s'y retrouvent, toutefois, manque à la liste un soupçon d'humanisme et une pincée d'universalisme que l'on a pu retrouver en abondance dans nombre des chefs d'oeuvres qui on fait la renommée bien méritée de ce réalisateur. Evidemment un film à voir car, comme dans le cochon "dans le Shohei tout est bon".

02 avril 2007
par Cassiel


Débordements

On retrouve bien là l'univers d'Imamura et ce film pourrait constituer une suite dans la droite lignée de "L'Anguille", ne serait-ce que par le recours aux mêmes acteurs. Bref, un univers tout particulier aux situations loufoques, personnages pittoresques et rebondissements inattendues. M^me s'il s'agit de l'adaptation d'un livre, Imamura trouve chaussure à son pied et arrive à concilier le matériel de base avec sa propre vision. Bien évidemment, la plupart des scène sont la métaphore de notre société et peuvent servir d'interprétation plus ou moins claire à chacun d'entre nous. Un film à découvrir !

14 décembre 2004
par Bastian Meiresonne


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